Aviron Club Montargis Gâtinais


Les bienfaits de l'aviron

 

Les Principes Physiologiques

 

“ Sur le plan musculaire, l'aviron est un sport quasi-complet puisqu'il fait travailler pratiquement tous les muscles : membres supérieurs, membres inférieurs, abdominaux, lombaires…
Sport d'endurance, il ne présente que des avantages pour l'appareil cardio-vasculaire : il régularise ou fait baisser la pression artérielle, abaisse la fréquence cardiaque et améliore le rendement énergétique. ”

     Dr Christian Palierne, Médecin de la Fédération Française d’Aviron

 

« En terme de sécurité, l’aviron est intéressant parce que c’est une activité assise qui va mobiliser de nombreuses masses musculaires, mais qui ne va pas induire d’accidents potentiels. Le rameur en salle est très indiqué chez les personnes en surcharge pondérale ou obèses, dans la mesure où il n’y aura pas de vibrations, donc pas de sollicitations des articulations,  comme dans un sport tel que la course à pied ou la marche rapide ».    
      Professeur Xavier BIGARD – Physiologiste et Nutritionniste (Émission Télématin – Bien-être – 26/10/2013 – France 2)

 

L’aviron est renommé comme un sport particulièrement complet, puisqu’il mobilise près de 70% de la masse musculaire du sportif.

La compétition en aviron est une charge très complexe. Pour parcourir 2000 mètres en un temps le plus court possible, il faut appliquer une force considérable environ 220 à 240 fois à une cadence de 32 à 38 coups par minute.

L’application cyclique de la force suppose une force endurance spécifique, liée à une transformation technique efficace.

 

   1) L'endurance

L’endurance se définit comme l’aptitude du rameur à résister à la fatigue.

L’endurance cardio-respiratoire définit l’aptitude de l’organisme à maintenir un exercice dynamique et prolongé. Elle conditionne la capacité aérobie.

La consommation maximale d’oxygène (VO2 max) est considérée par la plupart des physiologistes comme le meilleur indicateur de l’aptitude cardio-respiratoire. En aviron, c’est un bon indicateur de la performance sportive du rameur, en ce sens que plus ce facteur de la performance est développé, plus il pourra maintenir une vitesse élevée à son embarcation, longtemps.

Un rameur endurant possède une capacité aérobie importante ; retardant ainsi l’apparition de l’acide lactique durant la course et ses conséquences négatives (douleurs et mauvaises contractions musculaires, fatigue).

L’entraînement en endurance est la base de la préparation physique des rameurs. Il s’effectue en bateau, ou bien sur des ergomètres ; l’objectif de ces entraînements étant de développer l’Endurance de Force.

 

   2) La force

Le rameur a besoin d’un niveau de force élevé pour déplacer à la fois sa propre masse et son embarcation.

Une dominante de fibres lentes, au sein de la composition musculaire du rameur, lui confère une meilleure résistance à la fatigue, durant les contractions musculaires répétées.

La Force Endurance se définit comme le paramètre permettant au sportif d’obtenir un rendement physique élevé (force moyenne), au cours d’exercices provoquant la fatigue. Elle se travaille au travers de circuits de musculation, à des charges qui sont fixées entre 40 et 60% de la charge maximale. C’est une charge de travail qui se trouve à la transition des filières énergétiques aérobie/anaérobie lactique.

Durant la phase de la propulsion (le temps moteur), les cuisses participent très activement au déplacement du bateau ; les quadriceps sont la majeure source de puissance lors du coup d’aviron. La force et la vitesse de contraction des quadriceps sont très vigoureuses.

La spécificité du geste technique en aviron entraîne également des adaptations au niveau musculaire. Les rameurs tendent leurs cuisses énergiquement et simultanément durant la phase de propulsion.

Lorsque les rameurs tendent leurs jambes simultanément, ils sont capables de développer une Force supérieure à celle que pourrait être la somme des forces des deux jambes prises séparément.

La Force endurance spécifique se travaille au cours des séances en bateau, au travers de programmes d’entraînements très ciblés (en terme d’intensité et de quantité).

 

   3) La souplesse 

La souplesse correspond à la capacité de mouvoir les muscles et les articulations selon une amplitude totale.

Quant à l’étirement, il définit le processus d’allongement des tissus conjonctifs, des muscles et autres tissus. Par ailleurs, il est recommandé d’étirer chaque groupe musculaire afin d’éviter tout traumatisme.

Lors du mouvement du rameur, les principales articulations sollicitées sont : les chevilles, la hanche, les épaules, les genoux et les coudes.

Il est important que les rameurs soient souples sur l’ensemble des ces régions.

Certains traumatismes comme les tendinites (inflammation des tendons due à une trop forte tension musculaire et vraisemblablement aussi au phénomène de déshydratation) pourraient être évitées par le biais des étirements.

Chaque entraînement se termine par une séance d’étirement d’une vingtaine de minute.

Outre leurs aspects de prévention, les étirements maintiennent les muscles en état de souplesse, réduisent les tensions au sein des muscles et des tendons, favorisent la circulation sanguine, mais ils ont surtout comme rôle chez les rameurs contraint par des charges d’entraînement importantes, à accroître le relâchement mental, et favorisent le développement de la conscience corporelle.

Les étirements doivent être les plus complets possibles et toucher l’ensemble des régions du corps.

 

 

 

Les Principes Techniques

 

 

Le coup d'aviron est composé de deux phases essentielles qui caractérisent le geste technique : la phase de propulsion et le temps glisseur.

 

1)  Phase de propulsion

Durant la phase de propulsion, la force est transmise par une contribution appropriée de différents groupes musculaires.

Les jambes entrent d’abord en action, simultanément, le dos et les bras transmettent intégralement la force initiale ; l’accélération finale est réalisée par l’addition du travail des jambes, du tronc et des bras.

 

   a- La prise d'eau

Plus les palettes entreront rapidement dans l’eau, plus l’appui sera rapidement créé. Le coup d’aviron sera plus long, le bateau se déplacera donc plus vite.

1. Les mains maintiennent la poignées et guident les palettes dans l'eau.

2. Dès que les palettes sont immergées, les jambes débutent le mouvement d’extension et appliquent instantanément une force sur la planche de pieds.

 En même temps, le dos (lombaires et dorsaux) et les bras transmettent intégralement la force initiale.

 A ce moment, le bateau prend sa première vitesse.

 

   b- L'appui

A cet instant, tous les groupes musculaires sont sollicités ; c’est à ce moment que le coup d’aviron est le plus efficace.

 Alors que les jambes continuent le mouvement d’extension, le dos s’ouvre simultanément (mouvement d’extension) ; puis les membres supérieurs interviennent (dorsaux, épaules, biceps) ; les bras se fléchissent

 

   c- Le dégagé (la fin du coup)

C'est la phase du coup d'aviron qui va permettre de propulser encore plus son bateau et d'effectuer la transition avec la deuxième phase du geste (le temps glisseur). 

 

La pression est maintenue dans les jambes ; les pieds restent en contact contre la planche de pied.

 Le tronc est en extension et la flexion des bras termine son action contre le buste (les mains sont alors proche des côtes).

La palette est extraite de l’eau par un abaissement des avant-bras. C’est à ce moment que le bateau est propulsé ; débutera alors le temps glisseur.

 

2)  Phase de retour (ou temps glisseur)

Le temps glisseur est une phase active, permettant la régulation de la vitesse du bateau, au rameur de récupérer, et de préparer la chaîne musculaire pour le temps moteur suivant.

 

1. La sortie des palettes s’effectue par un abaissement des avant- bras, vers les cuisses.

 Au même instant, les palettes sont, par la suite, mises "à plat" ; c'est-à-dire que le rameur tourne ses avirons. 

Alors que les cuisses restent en extension, les bras vont s'étendre progressivement. 

 

2. Les épaules suivent l’extension des bras, la poignée est alors placée devant les genoux ; le tronc se fléchit, jusqu’à ce que les épaules soient placées devant le bassin. Les membres inférieurs restent en extension.


3.La coulisse démarre dès lors progressivement sa course à vitesse constante.

 Les membres inférieurs entrent alors en action, en démarrant le mouvement de flexion.

 La vitesse de la flexion des cuisses est constante, et se calque sur la glisse de l’embarcation.

 

4. Les rameurs préparent progressivement leur(s) aviron(s), tout en équilibrant l’embarcation.

 Les palettes sont alors mises « au carré », c’est à dire perpendiculaires à l’eau.

5. La fin de la phase du retour se caractérise par l’immersion des palettes, sur la position avant.

 Une nouvelle phase de propulsion peut redémarrer.

 

3)  Le rythme

 

Le coup d’aviron est composé de mouvements lents et de mouvements rapides. En bateau, nous définirons un bon rythme par un contraste entre des deux paramètres.

  • La phase de propulsion est toujours plus rapide que la phase de retour.
  • La phase de propulsion est très coûteuse en énergie.
  • C’est lorsque le bateau glisse sur l’eau, que le rameur relâchera la majeure partie des groupes musculaires.
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